Beni: inhumation de 27 victimes du dernier massacre à Oicha

27 corps de victimes de massacres perpétrés par les ADF au quartier Masosi en commune d’Oicha ont été inhumés ce mercredi 25 octobre 2023. Plusieurs centaines de personnes se sont regroupées à l’heure de la levée des corps devant la morgue de l’hôpital d’Oicha. Sous une forte émotion, chaque famille s’est occupée de l’enterrement de ses proches. Un culte de requiem a été célébré à l’Eglise CBCA MANZALI.

C’est dans une ambiance colorée d’émotion et de recueillement que s’est déroulée la messe en mémoire des victimes de l’attaque des ADF au quartier Masosi au temple de l’église de la 3ème CBCA/Manzali.

Des familiers, amis et connaissances sont venus rendre les derniers hommages aux victimes de ce drame. Le prédicateur du jour a axé son message sur la paix. Dans son prêche, le pasteur a exhorté les chrétiens à contribuer chacun à son niveau pour que la paix soit une réalité dans la région.

Après ce culte, les gens ont pris la direction de la morgue. Sur place, l’émotion était grande. A la vue des corps de leurs proches à l’esplanade de la morgue de l’hôpital général de référence d’Oicha, de nombreuses personnes ont fondu en larmes. Des familles sont passées l’une après l’autre pour récupérer les corps de leurs proches pour un enterrement digne dans des endroits au choix.

Mardi, les sources officielles communiquaient un nombre de 26 corps déposés à la morgue. Ce mercredi, 27 corps sont sortis de la salle des morts pour l’inhumation. Ce qui alourdit le bilan de l’attaque rebelle ADF déplorée la nuit de lundi à mardi 24 octobre en commune d’Oicha. Trois enseignants figurent parmi les victimes. L’un a été tué avec son épouse et ses 4 enfants. Leurs corps ont été mis en terre à Musandaba sous une forte émotion des amis, collègues et connaissances. Les deux autres ont été amenés respectivement à Butembo et Kaina pour leur inhumation. D’autres victimes, des enfants, ont été enterrées à Mbau dans les cimetières familiales alors que d’autres reposent à jamais à Musuku.

Au centre-ville, les gens se sont rassemblées le long de la route et d’autres devant leurs boutiques pour assister les camions transportant les corps des victimes qui passaient l’un à après l’autre à l’intervalle de quelques minutes. Avec les bras sur la tête, des habitants étaient pétrifiés par la tristesse et l’amertume.

Cette situation a même été à la base de la paralysie partielle des activités socioéconomiques en commune d’Oicha. Les éléments de la police et de l’armée ont été déployés la journée dans des coins chauds de la commune. La journée de ce mercredi s’est clôturée sans aucune altercation contrairement à mardi où les esprits étaient surchauffés.

SamK.

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