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Beni : les grimpeurs de palmiers s’organisent pour lutter contre le chômage et promouvoir leur métier

De nombreux jeunes se sont réunis en association des grimpeurs de palmiers dans la commune d’Oicha et le secteur de Beni-Mbau, territoire de Beni au Nord-Kivu. Ils ont déjà créé des points d’attente sur différents sentiers menant vers les champs, où les cultivateurs les trouvent pour négocier le marché.

Les points d’attente sont nombreux à travers la commune d’Oicha et le secteur de Beni-Mbau. Le samedi 22 septembre 2024, nous nous sommes rendus vers les grimpeurs de palmiers à l’est de la commune. C’est précisément à l’huilerie située sur l’axe Mamiki-Buloloma, dans la localité de Bakila-Tenambo, que ces grimpeurs s’installent en attendant d’éventuels clients.

Guillaume et Ndambi Wa Ndambi Kathya Yousouf, tous deux pères de famille, faisaient partie d’une dizaine de jeunes que nous avons rencontrés ce jour-là. Pour Guillaume, grâce à ce travail, il parvient à subvenir à tous ses besoins familiaux.

« Nous sommes à Buloloma en attente de clients. Ces jours-ci, le boulot est rare. C’est ma principale activité et c’est sur cela que repose mon foyer. Je tiens en deux mains ce job comme. », a-t-il témoigné.

Un autre jeune grimpeur exprime sa désolation face à la persistance de l’insécurité qui les empêche d’atteindre les champs plus éloignés. Son souhait est de voir leur association obtenir un statut juridique. Il encourage les jeunes désœuvrés à les rejoindre.

« Comme nous avons déjà un parking, que les autorités nous trouvent un statut juridique. Que nous ayons également des cartes de grimpeurs pour travailler en sécurité. Quand tu n’as pas la carte, on peut te confondre avec des rebelles. Que d’autres jeunes se joignent à nous ; ceux qui ne savent rien peuvent apprendre. Même les voleurs devraient venir apprendre à ne pas voler. Nous voulons la paix pour pouvoir accéder à Matiba, Bilimani, Mapobu. Nous travaillons avec une grande peur, seul Dieu nous protège », indique ce jeune grimpeur.

Pour un régime de palme, le grimpeur taxe le cultivateur au moins 1500 FC, apprend-on. Toutefois, ce jour-là, des lamentations ont été exprimées par ces grimpeurs en raison de la rareté des régimes de palmes dans les champs.

Jean-Claude Mbafumoja

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