Beni/Mort d’hommes à Baswagha-Madiwe : consternée, la société civile trouve une menace pour la zone Kalunguta
La situation sécuritaire volatile ces jours dans le groupement Baswagha-Madiwe en secteur de Beni-Mbau représente aussi une menace pour la zone de Kalunguta toujours en territoire de Beni au Nord-Kivu. C’est ce qu’estime un acteur de la société civile forces vives du territoire de Beni.
Se confiant à radio Moto Oïcha, le premier vice-président de la société civile en territoire exprime d’abord sa consternation face aux tueries des civils qui s’intensifient dans le territoire de Beni.
Avec l’incursion des éléments de la force démocratique et alliées (ADF) dans le Baswagha-Madiwe, Kakule Kirimba Richard trouve une menace pour la zone de santé de Kalunguta. Cet acteur de la société civile veut voir le gouvernement Congolais via ses services, tout faire pour sortir la population de ce calvaire.
« Notre inquiétude, c’est cette élargissement de la zone d’action des ADF. De plus à plus, ce qui était un triangle entre Mbau-Kamango, Mbau-Eringeti-Kainama, devient une figure sans forme exacte en géométrie. Après Cantine, nous nous posons la question quelle est la prochaine cible ? C’est comme si on est en train de laisser les ADF prendre beaucoup plus des villages. Baswagha-Madiwe devient comme porte pour plusieurs régions comme la zone de santé Kalunguta. Via Cantine, même Maboya-Kalunguta peuvent être en danger », craint Richard Kirimba.
Depuis son premier forfait après son incursion dans le groupement Baswagha-Madiwe le 04 juin 2024, l’ADF a attaqué deux localités, notamment Bapakombe-Pendekali et Baswagha-Lubena. À la première attaque dans la localité de Bapakombe-Pendekali, le 4 juin dernier aux villages Masaghu, Kabweke et environs, des civils estimés à une vingtaine ont été massacrés.
Le 08 juin, les assaillants ont encore opéré dans les villages de Mangatu, Makala, Mahihi et environs en localité de Baswagha-Lubena. Ce qui a porté le bilan de ces tueries à environ 100 personnes tuées, d’autres toujours introuvables, d’après la société civile locale.
Nganga Victor
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