Beni/Oicha : interdiction de la vente et consommation des abats de vaches importés de l’Ouganda
La vente de la viande boucanée et de peau des vaches importées de l’étranger est frappée d’interdiction par l’autorité communale d’Oicha, chef lieu du territoire de Beni. Cette mesure a été prise ce mardi 20 février 2024, à l’issue d’une réunion qui a mis au tour d’une même table le bourgmestre adjoint, le président des bouchers et les revendeurs de peaux des vaches en commune d’Oicha. Décision saluée par le chef de service vétérinaire dans cette municipalité, qui parle de plusieurs conséquences sur la santé humaine, après la consommation de viande boucanée.
Dès le début de cette réunion tenue dans le bureau administratif de la commune d’Oicha, le président des bouchers du territoire de Beni a rappelé aux participants les lieux de provenance de ces peaux des vaches et de la viande boucanée. Il a, ainsi, exprimé son doute face à ces lieux, en évoquant aussi la stratégie douteuse de la préparation de ces denrées alimentaires.
Au cours de cet échange, les femmes revendeuses ont révélé qu’elles ne détiennent aucun document qui atteste les lieux de provenance de ces viandes boucanées et peaux de vaches. C’est ainsi, qu’après une longue durée des discussions, le bourgmestre adjoint de la commune d’Oicha avec les participants ont décidé de l’interdiction de la vente de ces denrées alimentaires dans cette municipalité. Kambale KIBWANA charge ainsi la police de traquer tout fraudeur.
« Nous interdisons la vente des peaux de vache en commune d’Oicha. Et si vous avez ces peaux de vache nous serons obligés de vous demander la feuille de route des inspecteurs attestant qu’elles sont propres à la consommation », a-t-il déclaré.
Le chef du service vétérinaire de la commune d’Oicha qui était convié à cette réunion, a, pour sa part, confirmé qu’il n’a jamais reçu une feuille de route qui confirme l’inspection des vaches par un vétérinaire avant l’abatage et importation. Patrick MUBARIKIWA doute de leur origine et parle de plusieurs conséquences sur la santé humaine.
« Il y a certaines conséquences. Ces peaux qui nous viennent de l’Ouganda, sur le plan hygiénique on ne sait pas comment on passe la technique de fumaison de ces peaux là. On pense que ces techniques ne sont pas idéales pour la santé », fait-il remarquer.
Ce cadre d’échanges a, cependant, décidé que tout revendeur de peau et de la viande des vaches soient accrédité par le service habilité pour exercer ce commerce. Il faut ici dire que c’est depuis un certain temps que les femmes font le commerce ambulant de ces denrées alimentaires dans les rues et avenues voire le marché central de la commune d’Oicha.
Wynnie Lusenge
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