Beni-Réligion : la prière vespérale, une coutume pour les enfants à Oïcha et Tenambo
La prière vespérale exécutée par les enfants, réunis en chapelles, est devenue une coutume dans différents quartiers de la commune d’Oïcha et dans la localité de Bakila-Tenambo, au sein de la paroisse Saint-Esprit d’Oïcha. L’objectif est non seulement de renforcer leur foi à l’église catholique, mais aussi de favoriser la solidarité entre eux.
Aux environs de 19 heures du mardi 3 septembre 2024, nous rencontrons une dizaine d’enfants en pleine concentration spirituelle au sein de la chapelle La Lumière de Jésus, précisément à Mambabeka II, dans la cellule Aliake, au quartier Bakaiku. Ils disent prier pour le retour de la paix dans la région, en proie à l’insécurité.
« Notre chapelle est La Lumière de Jésus. Nous prions et nous nous entraidons, par exemple en cas de deuil. Nous sommes venus prier, chanter et danser. Nous prions pour les veuves, les orphelins, les lépreux et notre pays. Nous faisons différents travaux et donnons aussi l’aumône ainsi qu’à nos parents », disaient ces enfants à Radio Moto Oïcha.
Non loin de l’école primaire Mube, en allant vers Mabapula, nous retrouvons un autre groupe d’enfants. Ils sont de la chapelle Mwanakondoo du sous-secteur Karuhamba. Près d’une quinzaine d’enfants se réunissent autour d’un crucifix à côté de la statue de la Vierge Marie. Vers la fin de leurs prières, ils procèdent à une collecte d’aumône qu’ils emmèneront aux personnes vulnérables, notamment les lépreux et les orphelins, ont-ils indiqué.
« Nous prions aussi pour les lépreux, les parents et les malades. Quand un membre est malade, nous lui apportons du sucre », a témoigné l’un d’eux.
À 19 heures du mercredi 4 septembre 2024, nous prions avec ceux de la chapelle Saint-Michael dans la localité de Bakila-Tenambo. Environ 30 enfants implorent la miséricorde divine pour le rétablissement des malades, leur réussite à l’école et bien d’autres besoins vitaux. Ces deux enfants témoignent avoir été transformés grâce à ce mouvement et appellent les autres à se joindre à eux.
« La chapelle est tellement importante. Elle diminue mon orgueil. Ceux qui n’arrivent pas à prier sont sensibilisés. Qu’ils viennent qu’on prie ensemble. Aujourd’hui nous avons prié pour les malades, les orphelins et les prisonniers afin que Dieu les protège. Notre mouvement est Saint-Michael », indiquent-ils.
Une pratique appréciée par plus d’un parent
Mbusa Cyprien est l’un des parents qui témoignent des bienfaits de ces mouvements spirituels. Il exprime cependant le vœu que les animateurs ou catéchistes s’impliquent davantage dans l’encadrement de ces enfants.
« L’importance de ces chapelles est aussi d’éduquer ces enfants. Quand ils trouvent quelque chose, ils aident les vulnérables. Lorsqu’ils sont réunis ainsi, ils ne divaguent plus. Qu’ils n’abandonnent jamais », a-t-il souhaité.
Lors de la récente session des animateurs et catéchistes de la paroisse Saint-Esprit d’Oïcha, ces derniers ont été appelés à encadrer ces enfants dans leurs différentes chapelles.
Jean-Claude Mbafumoja
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