Beni: une nouvelle attaque attribuée aux ADF fait 9 morts à Maimoya
Le village de Mai-Moya a été la cible d’une nouvelle attaque attribuée aux ADF la nuit du lundi à ce mardi 20 février 2024. Au moins 9 personnes ont été tuées par arme blanche et à feu. La société civile de la place exprime son regret.
Ce village est situé à une dizaine de kilomètres au nord de la commune d’Oicha, chef-lieu du territoire de Beni. Selon les sources sur place, les rebelles ont surgi dans cette entité autour de 21 heures avant de s’attaquer aux civils comme dans leur mode opératoire.
9 personnes ont été tuées notamment 6 hommes et 3 femmes. Parmi les victimes figurent un enseignant de l’école primaire MAPOBU de la place et un jeune étudiant d’une Université fonctionnant en ville de Butembo. Outre les morts, nos sources parlent des disparus, dont un écolier et des biens pillés, aux côtés des animaux de la basse-cour emportés par les assaillants.
Cette femme, qui a requis l’anonymat, témoigne que les assaillants ont tenté de forcer la porte de sa maison. Elle déplore l’incendie de son kiosque avec toutes ses marchandises.
« Nous avons été attaqués cette nuit par des assaillants. Ils nous ont brusqués et nous n’avons pas pu fuir, nous nous sommes juste enfermés dans la maison. Ils ont toqué à la porte en me demandant d’ouvrir… Ils étaient nombreux comme je les attendais à l’extérieur et ils étaient tellement rapides dans leur opération et en me réveillant ce matin que j’ai vu un corps allongé sur le macadam, c’était le corps de l’enseignant de l’EP MAPOBU », a-t-elle témoigné.
Cette situation alarme la société civile de Mai-Moya qui dit avoir alerté les services de sécurité avant le temps. Son président YANGO BWEMA déplore aussi l’incendie de deux vérandas coutumières de la notabilité Banoli-Liva.
« C’est la énième situation depuis qu’il y a dans des attaques contre notre village de Maimoya. Nous sommes vraiment désolés de cette situation. Même les vérandas coutumières de Banoli-Liva ont été sabotées et incendiées », déplore-t-il.
Au lendemain de cette attaque, des groupuscules d’habitants étaient visibles sur les lieux du drame. Ces derniers essayaient de comprendre ce qui s’est réellement passé cette nuit. Au centre de ce village, les activités socio-économiques ont tourné au ralenti et les écoles n’ont pas pu ouvrir leurs portes. Il sied de signaler que cette attaque est la quatrième à l’espace de trois jours dans un rayon d’au moins trois kilomètres.
SamK.
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