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Beni : veuve de massacre, KAVIRA Marie-José mère de huit enfants témoigne son calvaire (Reportage)

Le mois d’Octobre de chaque année rappelle le triste anniversaire du premier massacre en territoire de Beni  au Nord-Kivu. Depuis 2014, l’on compte chaque jour des veuves et orphelins de ces massacres.

Actuellement dépourvues de tout, plusieurs veuves ne savent plus comment subvenir aux besoins de leur famille. C’est à l’instar de Madame KAVIRA Marie-José, mère de huit enfants vivant à MAIMOYA dans le groupement Bambuba-Kisiki, à une dizaine de kilomètres au Nord d’Oicha en territoire de Beni dans l’Est de la RDC.

Selon son témoignage, son mari était tué par les rebelles ougandais de l’ADF deux semaines après sa captivité dans leur champ. Depuis lors, sa vie est devenue tragique.  A l’en croire, avec une grossesse de 9 mois, elle et son mari, avaient  été enlevés par les rebelles des forces démocratiques et Alliées (ADF)  dans leur champ. Selon ses dires, c’était pour la deuxième fois qu’ils tombaient  dans les mailles des ADF à l’intervalle de trois mois seulement.

« D’abord en mai 2021 ensuite en septembre 2021. Pour la première fois, on avait tous réussi à se sauver. La dernière fois, c’était différent j’étais   la seule à se libérer des mains des assaillant et mon mari est resté entre leurs  mains avant qu’il soit exécuté. Son corps en putréfaction très avancée a été découvert deux semaines après et enterré sur place » a-t-elle témoigné en larmes à Radio Moto Oicha. 

Avec ses 8 enfants, Madame KAVIRA MARIE-JOSE mène une vie pénible. Son premier enfant qui était finaliste l’année dernière n’a pas eu son diplôme d’Etat. Elle ne sait plus où trouver les frais scolaires pour qu’il reprenne cette année scolaire. Elle indique que ses autres enfants  sont encore à l’école primaire.  « C’est mon mari qui subvenait à nos besoins » se lamente cette veuve de massacre.

Madame KAVIRA Marie-José avec son dernier enfant

Madame KAVIRA Marie-José  plaide pour le retour de la paix dans cette zone secouée par les attaques et embuscades des groupes armés. Elle  demande, en outre, à toutes les personnes de bonne volonté à venir au secours des vulnérables.

Edwige RUHANGA

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