La coalition AFC-M23 aurait établi un contact avec les terroristes de l’ADF en vue d’un éventuel pacte de non-agression. La révélation a été faite dans un nouveau rapport des Nations Unies publié ce jeudi 9 janvier 2025. Selon les experts de l’ONU, les responsables des ADF auraient, toutefois, rejeté l’offre de l’AFC-M23, affirmant qu’ils continueraient à cibler les civils qu’ils considèrent comme des « infidèles ».
Selon ce rapport du groupe d’experts des Nations Unies, cité par Actualites.cd, la coalition Alliance Fleuve Congo-M23 aurait tenté de conclure un pacte de non-agression avec les ADF. Plusieurs sources mentionnées dans le rapport indiquent que des contacts auraient eu lieu dès février 2024 entre des représentants des deux groupes.
Selon le même média congolais, ces interactions auraient impliqué des proches des dirigeants des ADF, notamment Seka Musa Baluku et Ahmad Mahmood Hassan, surnommé Abwakasi, ainsi que des membres des réseaux de l’AFC-M23, y compris Corneille Nangaa.
L’objectif principal de ces discussions aurait été d’assurer un passage sécurisé dans les territoires contrôlés par les ADF pour les nouvelles recrues et les activités logistiques de la coalition AFC-M23, tout en cherchant à limiter les affrontements directs. Les experts soulignent que la coalition AFC-M23 aurait proposé aux ADF une collaboration tactique, incluant la réduction des attaques contre les Forces armées de la RDC et les civils dans les zones concernées.
Cependant, un ancien combattant des ADF, cité par les mêmes sources, affirme que Seka Musa Baluku aurait rejeté l’offre, exprimant sa méfiance envers la coalition et affirmant qu’il continuerait à cibler les civils qu’il considère comme des « infidèles ».
Alors que l’AFC-M23 consolidait ses positions dans les territoires de Lubero, les spéculations sur une coopération avec les ADF se sont intensifiées. Selon le média congolais Actualites.cd, des sources proches des ADF ont confirmé que des discussions avaient eu lieu, mais sans qu’un accord formel ne soit établi. Malgré cela, les contacts établis témoignent d’une tentative stratégique de la part de l’AFC-M23 d’étendre son influence sur les territoires contrôlés par les ADF.
Les figures clés de ces interactions, Seka Musa Baluku et Ahmad Mahmood Hassan, sont sous sanctions internationales en raison de leur rôle dans des attaques violentes menées par les ADF.
Baluku, chef des ADF depuis 2015, a orchestré des opérations transnationales, notamment en lien avec l’État islamique. Hassan, pour sa part, est accusé d’avoir coordonné des attentats meurtriers en RDC et en Ouganda, notamment à Kasindi et Goma, conclut notre source.
Avec Actualites.cd