La vie devient de plus en plus difficile pour les déplacés de guerre dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu. Alors que les acteurs humanitaires sont victimes d’attaques de la part de certains jeunes dans cette entité territoriale, un afflux de déplacés internes s’observe à Lubero-Centre, chef-lieu de ce territoire.
Cette situation s’est encore aggravée avec la prise des agglomérations de Kanyabayonga, Kayna, Kirumba et Kaseghe par le M23. Tout en saluant la trêve humanitaire décrétée par les Etats Unis, trêve que le gouvernement congolais a salué, l’administrateur du territoire de Lubero, le colonel Mitela Kiwewa Alain invite le gouvernement congolais et ses partenaires à venir en aide à ces personnes vulnérables dépourvues de tout.
« Les plus vulnérables sont des enfants qui tombent malades et les femmes enceintes qui manquent de prise en charge médicale», décrit l’autorité territoriale de Lubero au téléphone de la radio Moto Oïcha.
Il y a quelques jours un convoi humanitaire a été la cible d’une attaque d’hommes non autrement identifiés sur l’axe Butembo-Luotu en territoire de Lubero. Au moins deux agents humanitaires y ont trouvé la mort et deux jeeps 4 × 4 incendiées. Dans la même période, des agents humanitaires hébergés à la paroisse de Mulo ont été contraints de quitter l’endroit à cause de menaces de la part de certains jeunes du milieu les accusant de travailler à la solde de l’ennemi.
Jackson Sivulyamwenge, depuis Butembo