Les vendeurs des poissons salés de la commune d’Oïcha, territoire de Beni, ont du mal à accéder à ce produit. C’est depuis le blocage en Ouganda des véhicules transportant des poissons en direction de la RDC mais qui doivent transiter par l’Ouganda.
Au marché central, les étalages des poissons salés ne connaissent plus d’engouement contrairement aux jours antérieurs. Plusieurs étalages restent vides et certains vendeurs des poissons salés ont carrément décidé de rester à la maison. Les quelques poissons encore visibles sur marché à Oïcha, proviennent de Nobili et Kasenyi en Ituri. Ces revendeurs de poissons témoignent que cette rareté de la marchandise ne leur permet plus de faire les affaires.
« Il n’y a plus de poissons au marché suite au blocage des véhicules. Trouver le poisson est un grand danger. Beaucoup vont perdre dans cette affaire. Qu’on nous remette le marché chez nous. Il n’ya plus de poisson à Kasindi. Une fois tu ose frauder, on te jette en prison. Le peu de poisson que nous avons est très cher. Et ça provient de Kasenyi soit de Nobili», indiquent ces vendeurs de poisson.
Les tenanciers des boucheries de la viande de bœuf, eux, ont repris l’équilibre. Le prix d’un kilogramme de viande est passé de 20 à 16 mille FC, confirme cet aide bouché, rencontré ce vendredi par radio Moto Oïcha.
«Le prix était élevé suite à la rareté de viande. Le prix fixe actuel, venu du bureau des affaires économiques est de 16 mille. Nos patrons ont déjà accès à la viande», a-t-il dit.
Pour palier ce problème, rappelons-le, le ministre du commerce extérieur a saisi la primature et l’assemblée nationale pour intensifier les démarches en faveur des congolais du grand Nord-Kivu. Pendant son séjour dans cette cité frontalière, le vice-gouverneur du Nord-Kivu n’a pas pu trouver de solution sur ce dossier de délocalisation du marché des poissons salé en Ouganda. A la fin de son séjour mercredi dernier, il annonçait avoir saisi les autorités nationales afin de débloquer la situation.
Jean-Claude Mbafumoja