RDC : 400 violations et atteintes aux droits de l’homme documentées en juillet 2024 par le BCNUDH
Ces statistiques sont contenues dans un communiqué du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme, publié le mardi 4 septembre 2024. Ces 400 violations et atteintes aux droits de l’homme documentées sur l’ensemble de la RDC ont fait 1487 victimes dont 767 hommes, 140 femmes, 80 individus de genre et âge non encore connus, 55 garçons, 40 filles et un enfant du genre inconnu.
Le BCNUDH note une augmentation de 20 % du nombre des violations et d’atteintes documentées par rapport au mois de juin 2024 pendant lequel 333 cas ont été enregistrés.
Le Nord-Kivu et l’Ituri principales victimes
Il justifie cette augmentation par les nombreux incidents enregistrés dans le contexte de la violence au Nord-Kivu et en Ituri, où les membres des groupes armés ont continué de commettre les attaques contre les populations civiles dans les territoires de Beni, Lubero, Masisi, Mambasa et Djugu. 340 violations et atteintes aux droits de l’homme ont été documentées dans les provinces en conflit.
Il s’agit des provinces du Nord et Sud-Kivu, du Haut-Katanga et de la vile province de Kinshasa au cours des manifestations publiques. Selon notre source, les violences sexuelles liées aux conflits sur des adultes ont augmenté en juillet par rapport en juin avec 19 incidents des les violences sexuelles liées aux conflits avec 39 victimes, toutes les femmes contre sept le mois passé.
Parmi ces incidents, sept concernent des cas des viols, cinq des viols collectifs, trois des viols suivis d’exécution des victimes et un cas respectivement de viol et enlèvement, de nudité forcée et de tentative de viol.
Les groupes armés ont été responsables de 94 % de ces violences sexuelles, avec un total de 33 victimes. Les principaux auteurs des violences sexuelles parmi les groupes armés sont le M23 avec 13 femmes, les factions Nyatura avec huit femmes, les FDLR avec quatre femmes, les CODECO avec trois femmes et les ADF avec deux femmes.
Les agents de l’Etat ont quant à eux commis cinq cas des violences sexuelles liées aux conflits, attribuables tous aux FARDC avec cinq femmes. La province ayant enregistré le plus grand nombre de victimes des violences sexuelles est le Nord-Kivu avec 29 femmes, suivi par l’Ituri avec quatre femmes et le Maniema avec deux.
Les enfants aussi victimes des violences
Au cours du mois de juillet 2024, la Section Protection de l’Enfant de la MONUSCO a documenté et vérifié 88 violations graves affectant des enfants dans le cadre du conflit armé, ce qui représente une diminution de 81 % par rapport au mois de juin 2024 avec 455. L’enlèvement a été la violation la plus fréquente avec 33, suivi du meurtre et mutilation 31 victimes, du recrutement et utilisation, 20 cas, des cas de violences sexuelles trois et d’un cas d’attaque contre un hôpital.
Les violations vérifiées ont été attribuées aux parties aux conflits suivantes : le M23 44 cas, les ADF 13, la CODECO huit, les Maï-Maï Mazembe huit, les APCLS quatre, les Nyatura quatre; l’AFRC deux, les FARDC deux, les Maï-Maï Zaïre deux et Maï-Maï Wazalendo un cas. Globalement, 68 violations ont été vérifiées au Nord Kivu et 20 en Ituri, selon ce communiqué.
Jean-Claude Mbafumoja
Laisser un commentaire