Les craintes sont énormes face à la situation sécuritaire inquiétante dans le groupement Baswagha-Madiwe en territoire de Beni (Nord-Kivu). Un acteur de la société civile craint que la présence des carrés miniers dans cette zone soit un facteur attirant pour l’ADF et ses alliés de s’installer dans cette partie du secteur de Beni-Mbau.
En plus de sa crainte exprimée face à la présence des carrés miniers dans le Baswagha-Madiwe, le premier vice-président de la société civile du territoire de Beni évoque aussi l’absence de l’autorité de l’État dans cette zone depuis plusieurs années.
« Attention, cette zone est aussi minière, notre crainte est que la présence des carrés miniers dans cette partie du groupement Baswagha-Madiwe puisse être aussi un facteur attirant pour ces rebelles et qu’ils peuvent chercher à s’y installer car, dans leur tactique, ils cherchent aussi des moyens pour survivre. Notre inquiétude, d’ailleurs majeure à ce niveau, est que cette partie n’a jamais connu la vraie présence de l’autorité de l’État« , indique-t-il.
Kakule Kirimba Richard demande à la population dans cette partie du territoire de Beni de ne pas perdre espoir. Les habitants doivent savoir que s’il faut se déplacer, c’est pour revenir après, soutient cet acteur des forces vives.
« Vous savez l’attitude à prendre : il y en a deux normalement, si vous pouvez vous battre, battez-vous face à un problème, si vous ne pouvez pas vous battre, quittez la zone, fuyez. Ce que nous voulons dire, c’est que lorsque l’on se sent menacé, on peut quitter un peu mais à un moment donné, nous savons que tous ces villages, car tout ce que nous ne voulons pas, c’est de perdre espoir », ajoute Richard Kirimba.
Notre source parle des morts de trop qui nécessitent une réaction urgente du gouvernement qui doit traiter cette question de Beni avec humanisme. La société civile du territoire de Beni prévoit, cette semaine, une mission dans le groupement Baswagha-Madiwe pour cette raison.
Nganga Victor.