La mauvaise utilisation des réseaux sociaux et la désinformation ont un impact négatif sur les opérations militaires à l’Est de la RDC. C’est ce qu’a déclaré le responsable du service de communication et de sensibilisation des FARDC au Grand Nord ce vendredi 31 mai à Beni.
Cela s’est déroulé lors d’une conférence organisée par la Mutuelle des Journalistes de Beni, au Nord-Kivu, en marge de la clôture du Mois de la Liberté de la Presse. L’armée a appelé à plus de patriotisme pour lutter contre la désinformation sur les opérations militaires. Plus de quatre-vingts journalistes de Beni, dont seize femmes, ont participé à cette conférence organisée par la Mutuelle des Journalistes avec le soutien du Département de l’Information Publique de la MONUSCO.
Le lieutenant-colonel Mak Hazoukay, porte-parole des FARDC au Grand Nord, qui faisait partie des intervenants, a démontré que l’usage abusif des réseaux sociaux impacte négativement les opérations militaires dans la zone.
«Il y a beaucoup de méfaits sur les opérations et cela provient essentiellement de la mauvaise foi de certaines personnes. Toute la société a besoin de la nouvelle technologie mais aujourd’hui, avec sa mauvaise utilisation, cela a tendance à diviser ou à éloigner l’armée de la population et aussi à gêner considérablement les opérations à tel point qu’on ne sait plus contrôler ce que les gens racontent sur les opérations», s’inquiète Mak Hazoukay.
Même son de cloche pour le Chef de Bureau de la MONUSCO Beni-Lubero, Josias Obath, qui est revenu sur la désinformation sur les réseaux sociaux comme l’un des facteurs liés à la persistance de la guerre dans la zone. Il souligne que suite à cette mauvaise pratique, la population a du mal à accéder à la vraie information.
À l’issue de cette conférence, les professionnels des médias se sont engagés à combattre la désinformation en fournissant la vraie information pour accompagner le processus de pacification de l’Est de la RDC.
Milan Kayenga, depuis Beni