Plus de 62 mille enfants sont attendus pour la quatrième phase de la campagne de vaccination contre la poliomyélite lancée ce jeudi 5 décembre en zone de santé d’Oïcha, territoire de Beni au Nord-Kivu.
Cette campagne de vaccination a été lancée en zone de santé d’Oïcha par le bourgmestre adjoint de la commune d’Oïcha au centre de santé Mambabeka dans le quartier Bakaiku. Au nom de l’administrateur militaire empêché, Jean de Dieu Kambale Kibwana affirme qu’aucun parent ne peut refuser de faire vacciner son enfant en raison de l’insécurité.
« Nous regrettons que certains disent qu’on ne peut pas vacciner son enfant pendant les massacres. La poliomyélite et l’ADF sont deux choses différentes. Ne pensez pas que la présence de l’ADF épargnera vos enfants de cette maladie », prévient l’autorité communale.
Plusieurs femmes étaient présentes avec leurs enfants lors de ce lancement, comme Kahindo Jeannette et Masika Mahamba Eugénie qui ont fait vacciner les leurs, conscientes des dangers que présente la poliomyélite sur la santé humaine. Elles appellent les autres parents qui traînent les pas à se hâter.
« Il faut que tous les enfants soient vaccinés pour lutter contre la polio. La polio paralyse l’enfant. Il ne peut plus rien faire. Que les autres parents prennent l’habitude de faire vacciner leurs enfants. Grâce à cela, le nombre d’handicapés est en train de diminuer », affirment ces femmes.
Selon le superviseur chargé des soins préventifs en zone de santé d’Oïcha, 62 mille 268 enfants sont attendus pour cette campagne. Kule Kyusa assure l’effectivité de la vaccination dans toute la zone de santé, sauf dans l’aire de santé Tenambo où les activités pourront débuter le samedi.
« Pour Tenambo, on est toujours en deuil. Après l’enterrement, c’est-à-dire ce jeudi, demain, les relais communautaires vont s’organiser pour commencer le samedi et finir le lundi ou le mardi », informe Kule Kyusa.
Cette campagne, qui concerne les enfants de zéro à 59 mois, se poursuivra jusqu’au samedi prochain avec un jour de récupération. D’après l’infirmier superviseur, la stratégie adoptée pour les trois premiers jours dans les milieux un peu sécurisés est celle du porte-à-porte. Les stratégies fixe et fixe avancée concernent les régions en proie à l’insécurité et les jours de récupération.
JC Mbafumoja