Beni : le SYECO révolté par l’enlèvement de 7 écoliers par les présumés ADF à Mayi-Moya
Plus de 24 heures après l’enlèvement de 7 écoliers par l’ADF à Mayi-Moya, un village situé à une dizaine de kilomètres au nord d’Oicha, le syndicat des enseignants du Congo (SYECO) territoire de Beni dénonce fermement les violences rebelles visant le secteur éducatif dans la région. Son secrétaire permanent, qui a exprimé cela ce samedi 25 mai 2024, déplore surtout le silence du gouvernement face à ces actes qui compromettent l’éducation des enfants. Il demande plus de sécurité pour tous les acteurs éducatifs.
Depuis l’attaque rebelle qui a ciblé le village de Mayi-Moya vendredi 24 mai 2024, 7 écoliers demeurent portés disparus. Ils figuraient parmi nombreux autres civiles enlevés au cours de cet assaut rebelle. Cette situation révolte le syndicat des enseignants du Congo, le SYECO territoire de Beni, qui dénonce ces actes de violence contre le secteur éducatif.
Justin Mbululi, secrétaire permanent adjoint de cette structure, témoigne que ces événements ont des répercussions sur la capacité de réflexion des apprenants et par conséquent sur la qualité de l’éducation.
«C’est avec regret que nous constatons une fois de plus que nos enfants écoliers, qui devraient être les futurs responsables du pays, sont enlevés par les ADF. Il est incompréhensible qu’un tel enlèvement puisse se produire dans un pays responsable, sans que les autorités ne semblent s’en inquiéter. Tout ceci a un impact très négatif sur la formation des élèves. Imaginez le sort de ceux qui étudiaient aux côtés des écoliers enlevés. Comment pensez-vous que ces élèves pourront se concentrer sur leurs cours avec la disparition de leurs camarades ? Comment un enfant peut-il réfléchir dans de telles circonstances ? », S’interroge-t-il.
Le syndicaliste se demande pourquoi l’Etat congolais reste silencieux devant de tels événements et demande plus d’actions pour libérer ces enfants enlevés. Justin Mbululi demande également plus de sécurité pour les enseignants, les élèves et les écoliers de la région.
« Dans d’autres pays, l’État mettrait en œuvre tous les moyens nécessaires pour libérer ces enfants, mais ici, c’est le silence qui prévaut. L’État doit agir de manière responsable… Nous réclamons la sécurité, trop c’est trop », a-t-il déclaré.
En région de Beni, les apprenants et leurs enseignants deviennent de plus en plus victimes de l’activisme de l’ADF. À chaque attaque rebelle, l’on enregistre des victimes qui sont soit des enseignants soit des écoliers ou élèves.
Le SYECO territoire de Beni parle de plus de 7 enseignants tués par l’ADF depuis le début de cette année scolaire, sans compter les apprenants aussi tués ou disparus.
Sam KITHA D.
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