La gestion des décès communautaires pose encore problème dans la commune d’Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni au Nord-Kivu. Le bourgmestre adjoint de cette municipalité l’a confirmé au début de la semaine lors d’une interview accordée à la radio Moto Oïcha.
Jean de Dieu Kambale Kibwana a souligné que l’automédication était devenue un problème préoccupant dans ce chef-lieu du territoire. Il a rappelé à la communauté locale que personne ne devrait mourir à la maison, sauf en cas d’accidents ou de malades renvoyés à domicile. En cas de décès en dehors d’une structure sanitaire, la dépouille mortelle ne doit pas être touchée ou enterrée sans l’autorisation des services compétents, a insisté notre source.
Selon cette autorité, le budget communal prévoit une amende pour la famille en cas de décès à domicile. Cela ne devrait pas être considéré comme une tracasserie, a ajouté Jean de Dieu Kambale Kibwana.
« Il ne faut pas considérer ceci comme une tracasserie. Si quelqu’un meurt à la maison sans avoir été conduit à l’hôpital, il y a des frais que vous devez payer. Avant de déplacer le corps, vous devez également contribuer au trésor public de la commune », a-t-il rappelé.
Il est à noter qu’en début de semaine dernière, certains habitants du quartier Mabasele ont été interpellés par la police pour avoir touché et déplacé le corps d’une personne décédée dans sa chambre avant que les services compétents puissent mener des enquêtes.
Jean-Claude Mbafumoja