Beni-Territoire : la société civile qualifie d’improductif la première prolongation  des opérations conjointes FARDC-UPDF

La coordination de la société civile du territoire de Beni évalue négativement les deux mois supplémentaires accordés à l’armée ougandaise pour opérer au coté des FARDC dans la traque de rebelles ougandais de l’Allied Democratic Forces (ADF) et d’autres groupes armés actifs dans la région de Beni et Ituri. Les armées congolaise et ougandaise avaient, le 1er juin 2022,  décidé de prolonger de deux mois leur opération conjointe.

 Selon Richard KIRIMBA, premier vice-président de cette structure citoyenne, la situation s’est empirée pendant ces deux mois supplémentaires, en lieu et place  de s’améliorer, comme l’espérait la population meurtrie depuis plusieurs décennies. Il parle de l’intensification des embuscades rebelles sur la route Beni-Kasindi aux cotés des dizaines des villages vidés de leurs populations sans compter les morts coté civil en dépit des opérations conjointes forces armées congolaise et ougandaise.

« On s’attendait à ce qu’il y ait zéro ADF, zéro incursion, zéro exaction contre les civils c’est ça le résultat attendu et si on évalue les opérations conjointes FARDC-UPDF sur base de ce résultat attendu, vous allez constater que ces deux mois n’ont servi à rien, parce que durant ces deux mois, la route Beni-Kasindi a été problématique au point d’imposer un système de convoi… » regrette cet acteur de la société civile du territoire de Beni lors d’une interview nous  accordée le jeudi 04 Août 2022.  

De surcroît, cet animateur de la société civile redoute la rupture  d’une confiance de la population à l’armée ougandaise qui devient de plus en plus Passive face aux menaces rebelles. En outre, Richard KIRIMBA appelle l’armée ougandaise à revenir à ses stratégies comme lors de son entrée en RDC. Il a aussi appelé les deux forces conjointes FARDC-UPDF à adapter les opérations au degré de la menace des ADF. Pour lui, plus le temps passe, plus les forces armées risquent de tomber dans la routine, celle d’organiser les patrouilles dans les grandes agglomérations, que de poursuivre l’ennemi dans sa cachette. 

Rédaction RM’O

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