Butembo : l’armée condamne les affrontements entre deux groupes Mai-Mai qui ont fait neuf morts !

Les affrontements entre deux factions Mai-Mai ont causé la mort de neuf personnes, le mardi 4 mars 2025, dans la ville de Butembo. Les échanges de tirs ont eu lieu sur la colline Tabora.

Selon des témoins, les premiers coups de feu ont retenti le lundi 03 Févier aux alentours de 15h30 dans le faubourg de Mavina, situé près de Ngengere, au sud-ouest de la ville. Les affrontements se sont intensifiés tard dans la nuit avant de reprendre mardi matin. Des détonations d’armes lourdes et légères ont semé la panique parmi la population, provoquant une grande psychose.

Ces violences ont opposé les Mai-Mai MADEPEC, positionnés sur la colline Tabora, dans la concession de l’Université Catholique du Graben, UCG, à un autre groupe basé à Mavina, dont l’identité reste encore à découvrir.

L’armée congolaise a condamné ces affrontements meurtriers. Mak Hazukay, porte-parole des FARDC, a rappelé que la place de ces miliciens est sur les lignes de front contre les RDF-M23, et non au cœur des zones urbaines.

« S’ils sont patriotes, ils devraient nous accompagner. Participer aux opérations de pacification. Nous mettons en témoin la population de Butembo. Il ne faudra pas que demain, quand l’armée va prendre les choses au sérieux, qu’on dise qu’on est en train de traquer les fils du terroir », avertit  Mak Hazukay.

À Butembo, les affrontements entre ces groupes armés, souvent qualifiés de pseudo-Wazalendo, deviennent de plus en plus fréquents. Selon Promesse Matofali, ancien élu provincial de Butembo, ces violences démontrent que ces factions poursuivent d’autres objectifs que la défense du pays.

Dans une déclaration publiée sur son compte Facebook et relayée par un média en ligne basé à Goma, il a estimé que si ces groupes avaient réellement un objectif commun de protéger la nation, ils se seraient unifiés. Il a également appelé à leur délocalisation hors de la ville pour préserver la sécurité des habitants.

JC Mbafumoja

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