La crainte est grande face à la décision des médecins et infirmiers sur la fermeture de certaines structures sanitaires situées dans des zones rouges en ville et territoire de Beni. En secteur de Beni-Mbau où plusieurs de ces structures se trouvent, la société civile exprime son inquiétude et appelle les autorités à vite agir pour prévenir le pire. Une habitante de Samboko exprime aussi son regret et doute que la fermeture de ces structures soit suivit des déplacements de la population.
C’est la fermeture des structures sanitaires situées dans des zones dites rouges, annoncées par les médecins et infirmiers de Beni ville et territoire qui se présente comme décision plus sévère pour la population. C’est en plus de deux journées de deuil et sans activités lundi 20 et mardi 21 mai 2024 dans toutes les structures, de la grève administrative à partir de ce lundi, synonyme du non envoie des rapports à leurs hiérarchies jusqu’à nouvel ordre. Mais aussi de l’adoption d’un service minimum du matin à 15 heures, avec la suspension des garde-nuit pour les structures situées aux périphéries.
Parmi les structures qui seront fermées, les centres de santé Pasala, Musuku, Mbutaba, Tulizeni, Mamove, Samboko, et Kokola. Masika MUARABU, habitante de Samboko, s’en inquiète.
«Ça nous a toujours inquiété de voire le personnel soignant aussi être tué. Nous manquons sur quel saint nous vouer. Et maintenant, quand les infirmiers vont vider notre milieu et partir avec les médicaments, nous allons aussi quitter la zone. Cette décision nous inquiète. Ça nous Ouvre un autre calvaire. C’est là que nous nous faisons soigner. Que les autorités fassent tout pour combattre ceux qui brûlent les hôpitaux.», a-t-elle dit.
L’inquiétude de la société civile
Georges KIVAYA de la société civile du secteur de Beni-Mbau demande au gouvernement de vite agir. Il partage l’inquiétude de l’habitante de Samboko.
«Nous trouvons que la plupart des structures qui seront fermées, sont situées à l’Est du secteur de Beni-Mbau. C’est ainsi que nous demandons au gouvernement de tout faire pour répondre dans l’urgence, aux revendications des médecins et infirmiers. Parceque s’il y a maintenant une épidémie dans notre zone, les gens vont mourir en cascade, car il n’y aura pas des relais communautaires pour sensibiliser et les structures seront déjà fermées. Nous pensons vraiment que notre gouvernement va vite agir, » a dit Georges Kivaya, président de la société civile du secteur de Beni-Mbau.
Ces décisions ont été prise par l’intersyndical des médecins et infirmiers du territoire et de la ville de Beni jeudi 16 mai dernier, à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire ténue à Oicha.
Le personnel soignant demande plus de sécurité, l’indemnisation des familles des prestataires décédés, la réhabilitation ou construction des structures incendiées et leur équipement, la paie de la prime de risque, de la prime de brousse, la mécanisation des prestataires et régulation de la situation administrative des N U. Les médecins et infirmiers ont ainsi prévu rencontrer le commandant des opérations militaires dans le grand Nord-Kivu, l’administrateur de territoire de Beni, le gouverneur de province, même le président de la république.
Nganga Victor