RDC : le débat sur la révision de la Constitution suscite controverse et divisions parmi la classe politique

Le débat autour du changement ou de la révision de la constitution fait polémique et continue de diviser la classe politique congolaise. Pour l’opposition, il est hors de question que le régime actuel touche à la loi fondamentale du pays. Pour l’en empêcher, elle annonce des actions de grande envergure, dont des manifestations à travers le pays dès le jeudi 14 novembre prochain. Du côté du pouvoir, on insiste sur la nécessité de changer la constitution et compte sur le peuple congolais pour y parvenir.

Changer ou non la constitution en vigueur depuis 2006, voilà le débat qui suscite de vives controverses et divise complètement les partis politiques au pouvoir et d’opposition, ainsi que des acteurs de la société civile de la RDC.

Ceux qui s’opposent à l’idée de changer ou de réviser la constitution se mobilisent et annoncent des actions de grande envergure pour barrer cette initiative. Parmi ces dernières, l’opposition prévoit une série de manifestations, dont la première sera organisée le jeudi 14 novembre. Ados Ndombasi, membre de l’opposition, appelle les Congolais à se mobiliser contre ce projet qui pourrait donner un éventuel troisième mandat à Félix Tshisekedi.

Nous demandons à la population de suivre ce mouvement. Le pouvoir qui nous gère aujourd’hui est un pouvoir incompétent. Ces personnes doivent partir le plus rapidement possible. Nous allons commencer ce jeudi 14 octobre, mais n’oubliez pas qu’une grande manifestation, un grand meeting sera organisé le 16 décembre. Nous demandons au peuple Congolais d’accompagner bien sûr le sursaut national et nous demandons aux politiciens Congolais aussi d’intégrer bien sûr ce mouvement.”, a-t-il déclaré sur les antennes de la Radio Top Congo FM.

Du côté de l’UDPS, on reste serein et convaincu que la constitution doit être changée. Augustin KABUYA, son secrétaire général, qui répondait aux questions de Top Congo FM, a estimé que seul le peuple les départagera s’il faut ou non changer la loi fondamentale.

Il annonce également des grandes manifestations pour sensibiliser la population sur la nécessité de changer la constitution de 2006.

L’opposition s’oppose au changement de la constitution et nous aussi du pouvoir, nous sommes pour le changement de la constitution. La meilleure façon de nous départager, c’est d’aller devant les souverains primaires, que le peuple nous départage. Puisque parmi les gens qui s’opposent à cette démarche, je vois parmi eux mes anciens alliés en 2005. Nous étions tous au front avec M. l’abbé Donatien Nshole au compte de l’église catholique, M. Fayulu, nous étions contre cette constitution. Mais aujourd’hui, subitement, ils disent non, on ne peut pas toucher à cette constitution. Et je me pose la question, qu’est-ce qui a changé ? Qu’est-ce qui a convaincu ? Nous étions avec eux avant le référendum. Aujourd’hui, s’ils trouvent mieux de s’opposer, nous aussi, après la manifestation qu’ils vont organiser, nous allons aussi organiser une grande manifestation pour montrer aussi que le peuple a besoin des changements.” a-t-il dit.

Pour rappel, c’est depuis le 23 octobre que le chef de l’État congolais a relancé le débat sur le changement ou la révision de la constitution depuis la ville de Kisangani. Selon lui, plusieurs articles de la loi fondamentale méritent d’être modifiés, y compris ceux limitant le mandat du chef de l’État. Depuis lors, l’opposition l’accuse de vouloir briguer un troisième mandat et veut coûte que coûte barrer la route à ce projet qualifié de hasardeux.

Sam Kitha D.

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