Ce mardi 5 novembre, au moins 244 millions d’Américains sont appelés aux urnes pour désigner leur futur président. Ils sont quatre candidats, dont deux favoris en lice pour devenir le locataire de la Maison-Blanche pour les quatre prochaines années.
Cette année, le scrutin oppose la vice-présidente sortante, la démocrate Kamala Harris, au républicain Donald Trump. La campagne électorale a été intense, avec des meetings où les différents candidats se sont vivement critiqués. Jamais l’issue d’un duel présidentiel aux États-Unis n’avait été aussi imprévisible, avec deux candidats que tout oppose et que les sondages peinent à départager.
Qui sera le successeur de Joe Biden à la Maison-Blanche ?
Personne ne le sait, seuls les résultats du vote nous le diront. Ce lundi 4 novembre, veille du scrutin historique, plus de 77 millions d’Américains ont déjà voté de façon anticipée pour leur 47e président. Mais comment est élu le président des États-Unis ? L’élection présidentielle américaine se déroule par un mode de suffrage universel indirect.
Elle a lieu tous les quatre ans, le mardi qui suit le premier lundi de novembre. Ce jour-là, les citoyens américains ne votent pas directement pour le candidat à la présidence de leur parti, mais désignent les 538 grands électeurs qui forment le Collège électoral. Ce sont ces derniers qui, à la mi-décembre, élisent le candidat à la Maison-Blanche : celui qui remporte au moins 270 voix des grands électeurs est élu président des États-Unis. Les résultats sont certifiés début janvier de l’année suivante par le Congrès.
Depuis le 20e amendement à la Constitution en 1933, le nouveau président prend ses fonctions le 20 janvier, jour appelé « Inauguration Day » (« Jour d’investiture »), sauf si cette date tombe un dimanche. Pour être candidat à la présidence – et à la vice-présidence – des États-Unis, il faut avoir au moins 35 ans, être citoyen américain de naissance et avoir résidé au moins 14 ans dans le pays.
Un président sortant ne peut se représenter qu’une seule fois, la magistrature suprême étant limitée à deux mandats. Et comment se déroule le processus électoral ? C’est un long processus en cascade qui débute au mois de janvier de l’année électorale et qui dure jusqu’à l’été précédant l’élection générale de novembre.
Dans le système électoral américain, chaque État décide de ses propres règles : la date et la méthode de scrutin (vote anticipé, en personne ou par courrier), l’organisation des primaires et des caucus, les exigences d’identification des électeurs, et autres.
Au moment des élections primaires ou des caucus, organisés par chacun des deux partis, les citoyens désignent leur candidat à la présidence ainsi que les grands électeurs qui lui sont affiliés. Si plusieurs candidats d’un parti sont en compétition, le vote du Super Tuesday, qui a lieu au mois de mars, peut donner l’avantage à l’un d’eux.
Pendant l’été, les Démocrates et les Républicains organisent leurs conventions nationales. Ces événements à grand spectacle visent à officialiser le candidat à la présidence ainsi que son colistier à la vice-présidence – un duo appelé le « ticket » – et à afficher un parti fort et uni.
Rappelons que le président américain, Joe Biden, avait jeté l’éponge à la course à la Maison-Blanche pour un second mandat le 21 juillet dernier. C’est là que la vice-présidente américaine Kamala Harris a pris les rênes et s’affrontera ce mardi au Républicain Donald Trump, battu par Joe Biden à la dernière présidentielle.
Avec les médias occidentaux