Beni : la population divisée vis-à-vis de la démarche de la société civile d’Oïcha concernant le départ de la bourgmestre et de certains officiers de la PNC

Les avis divergent autour de la nouvelle action de la société civile d’Oïcha, qui exige le remplacement de la bourgmestre et du commandant de la police. Certains internautes soutiennent cette pression pour obtenir un changement, tandis que d’autres estiment que les journées ville morte ne résoudront rien sur le plan sécuritaire et qu’il serait préférable d’opter pour le dialogue. Ces réactions ont été recueillies ce vendredi 31 octobre 2025, au lendemain de l’annonce des journées sans activités illimitées prévues à partir du lundi suivant.

Parmi les partisans de la démarche de la société civile, plusieurs internautes anonymes estiment que les autorités locales ont montré leurs limites dans la gouvernance et doivent être remplacées. Samuel Maunga pense que personne ne peut bloquer une lutte si elle a été décidée en assemblée générale.

Depuis Kinshasa, Robert Tsongo trouve cette action légitime, mais se demande si toutes les composantes des forces vives, y compris celles de la diaspora, ont été consultées. Il propose un dialogue, une action concertée et l’implication d’un élu de la zone pour renforcer la collaboration entre la société civile et les autorités locales.

Un autre internaute appelle les comités d’élèves à la solidarité, estimant qu’ils sont également concernés par la situation. Kasereka Vagheni Georges, quant à lui, pense que les autorités ne devraient pas attendre que les choses s’aggravent avant d’intervenir.

Depuis Goma, Enoch Kathaliko attribue cette incompréhension à l’orgueil présent dans tous les camps. D’autres réactions rappellent que le pays se trouve sous régime spécial de l’état de siège, et que les journées ville morte n’apporteront rien comme solution durable.

Guillaume Kasokosi s’interroge sur la réticence de la bourgmestre à céder son fauteuil et invite à écouter la voix du peuple. Sémérith Kamurasi, de son côté, appelle la société civile à d’abord mettre en place des mécanismes concrets pour lutter contre le banditisme avant de s’en prendre à des individus.

Bahati Kumba se demande si le départ de l’autorité communale mettra fin à la criminalité. « Si oui, cela prouverait qu’elle est complice ; si non, alors que gagnera-t-on ? », s’interroge-t-il.

Un autre internaute estime qu’il s’agit d’un coup monté par certains politiciens assoiffés de pouvoir, et propose de limiter la grève à deux jours seulement.

Certaines réactions vocales partagées sur WhatsApp seront diffusées dans le magazine du lundi à partir de 6 heures 15.

Il convient de rappeler que la société civile d’Oïcha a décrété des journées ville morte illimitées à partir du lundi 3 novembre, pour exiger le départ de la bourgmestre Kavira Mwenge Eugénie ainsi que des commandants de la Police Nationale Congolaise d’Oïcha et du territoire de Beni, accusés d’insouciance face à la dégradation sécuritaire dans la commune.

Nganga Victor

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